Cultiver en ville : 3 jardiniers urbains partagent leur expérience
Pour ces jardiniers des villes, la nourriture fraîche et bio est loin d’être le seul avantage
Annie Thornton
4 août 2016
Wanda Stewart, fermière citadine, à gauche sur la photo, discute avec sa voisine Jamie Morf devant sa maison de Berkeley, en Californie. Jamie vient prendre une douzaine d’œufs à la mini-ferme de Wanda. « Je veux donner mon argent directement aux gens qui cultivent ma nourriture », souligne la voisine.
À 7 heures 45, un matin de mai, Wanda Stewart s’occupe de la mini-ferme qu’elle a aménagée chez elle à Berkeley, en Californie. De la chayote, du chou frisé, des poivrons et des citronniers chargés de fruits passent leur tête entre les barreaux de la clôture. Des choux verts en pots attendent d’être plantés ou distribués à des voisins. Les oiseaux gazouillent et de nombreux enfants à vélo roulent sur le chemin de l’école. Le chien de Wanda, Angel, salue tous les passants avec un petit jappement amical.
Jamie Morf, architecte paysagiste en route pour le travail, s’arrête pour ramasser une douzaine d’œufs pondus par les poules de Wanda. Les deux femmes bavardent quelques minutes, puis Jamie reprend sa route et laisse Wanda se préparer pour une visite guidée de sa ferme et de ses jardins urbains. La tournée s’arrêtera dans sept autres jardins. Chaque année, Wanda attend ce moment avec impatience. « C’est un excellent moyen de rencontrer les gens », souligne-t-elle, « c’est l’occasion de mettre en avant mon travail et mes convictions. »
Depuis dix ans, Wanda élève des poulets à Berkeley sur un terrain de moins de 400 m². Elle fait partie de la grande communauté de citadins du monde entier dont le but est de redonner l’agriculture à la ville. À Tokyo, les appartements d’un complexe résidentiel sont livrés avec leurs propres parcelles de jardin potager. Les New-Yorkais transforment des toits en mini-fermes, et une société londonienne cultive des germinations et des salades dans les abris antiaériens souterrains de la Seconde Guerre mondiale. Certaines villes de la baie de San Francisco, en particulier sur la côte est, sont reconnues pour le travail de leurs résidents, déterminés à tirer profit de leur cour arrière afin de produire la plupart de leurs denrées : des herbes et des légumes, des œufs, du lait et de la viande.
À 7 heures 45, un matin de mai, Wanda Stewart s’occupe de la mini-ferme qu’elle a aménagée chez elle à Berkeley, en Californie. De la chayote, du chou frisé, des poivrons et des citronniers chargés de fruits passent leur tête entre les barreaux de la clôture. Des choux verts en pots attendent d’être plantés ou distribués à des voisins. Les oiseaux gazouillent et de nombreux enfants à vélo roulent sur le chemin de l’école. Le chien de Wanda, Angel, salue tous les passants avec un petit jappement amical.
Jamie Morf, architecte paysagiste en route pour le travail, s’arrête pour ramasser une douzaine d’œufs pondus par les poules de Wanda. Les deux femmes bavardent quelques minutes, puis Jamie reprend sa route et laisse Wanda se préparer pour une visite guidée de sa ferme et de ses jardins urbains. La tournée s’arrêtera dans sept autres jardins. Chaque année, Wanda attend ce moment avec impatience. « C’est un excellent moyen de rencontrer les gens », souligne-t-elle, « c’est l’occasion de mettre en avant mon travail et mes convictions. »
Depuis dix ans, Wanda élève des poulets à Berkeley sur un terrain de moins de 400 m². Elle fait partie de la grande communauté de citadins du monde entier dont le but est de redonner l’agriculture à la ville. À Tokyo, les appartements d’un complexe résidentiel sont livrés avec leurs propres parcelles de jardin potager. Les New-Yorkais transforment des toits en mini-fermes, et une société londonienne cultive des germinations et des salades dans les abris antiaériens souterrains de la Seconde Guerre mondiale. Certaines villes de la baie de San Francisco, en particulier sur la côte est, sont reconnues pour le travail de leurs résidents, déterminés à tirer profit de leur cour arrière afin de produire la plupart de leurs denrées : des herbes et des légumes, des œufs, du lait et de la viande.
Le jardin à l’avant de la maison de Wanda profite du meilleur ensoleillement pour ses cultures. Son terrain d’angle, avec ses deux côtés donnant sur la rue, la rapproche de plusieurs de ses voisins.
Certains élus municipaux voient d’un bon œil ces initiatives citoyennes. « Beaucoup de villes américaines ont fait des efforts pour soutenir l’agriculture urbaine et offrent de louer à bon prix des terrains vagues avec un accès à l’eau. Certaines mettent sur pied des fiducies foncières afin de garantir l’avenir et la sécurité des baux », explique Raychel Santo, coordonnatrice de programme au Johns Hopkins Center for a Livable Future de Baltimore, dans le Maryland. Raychel est elle-même une adepte de l’agriculture urbaine. Elle est l’auteure principale d’une étude publiée en mai 2016 qui met en évidence les avantages et les limites de l’agriculture urbaine.
« L’État de la Californie a adopté certaines politiques plutôt innovantes afin de soutenir le droit, pour des locataires et des membres d’associations de propriétaires, de cultiver la terre. Ces politiques offrent des incitatifs fiscaux pour encourager l’agriculture sur des terrains privés », précise-t-elle. San Francisco a été la première ville de Californie à favoriser l’essor de l’agriculture urbaine sur des terrains privés. Berkeley permet aux propriétaires d’élever des animaux – des poulets, des chèvres et des lapins – sans permis s’ils se conforment aux exigences et règlements de la municipalité. À Oakland on peut, dans certains cas, élever des animaux s’ils sont destinés à un usage personnel et ne deviennent pas une nuisance.
Vivre en ville signifie avoir des voisins, et il est important d’en tenir compte lorsqu’on s’adonne à l’agriculture urbaine, surtout avec des animaux. « Il est bon d’inviter les voisins à une visite des lieux », poursuit Ruby Blume, fondatrice de l’Institute of Urban Homesteading à Oakland. « Il faut s’enquérir de leurs préoccupations. » Elle suggère de ne pas avoir peur de partager. « Offrez-leur du miel ou des œufs. »
Consommer des produits de qualité et cultivés localement était important pour Wanda. Quand elle a vu des œufs fermiers bio vendus sur son marché à 8 euros la douzaine, elle s’est rendu compte qu’il lui fallait reconsidérer ses sources de nourriture. Elle ne voulait pas en compromettre la qualité en raison du prix mais comme son budget ne lui permettait pas de manger comme elle le voulait, elle a décidé de se mettre au jardinage. Elle a débuté avec des végétaux qu’elle aimait et connaissait bien pour les avoir vus pousser dans le jardin de son voisin. « J’ai travaillé dans leurs jardins, j’ai posé des questions et j’ai observé », explqiue-t-elle.
Certains élus municipaux voient d’un bon œil ces initiatives citoyennes. « Beaucoup de villes américaines ont fait des efforts pour soutenir l’agriculture urbaine et offrent de louer à bon prix des terrains vagues avec un accès à l’eau. Certaines mettent sur pied des fiducies foncières afin de garantir l’avenir et la sécurité des baux », explique Raychel Santo, coordonnatrice de programme au Johns Hopkins Center for a Livable Future de Baltimore, dans le Maryland. Raychel est elle-même une adepte de l’agriculture urbaine. Elle est l’auteure principale d’une étude publiée en mai 2016 qui met en évidence les avantages et les limites de l’agriculture urbaine.
« L’État de la Californie a adopté certaines politiques plutôt innovantes afin de soutenir le droit, pour des locataires et des membres d’associations de propriétaires, de cultiver la terre. Ces politiques offrent des incitatifs fiscaux pour encourager l’agriculture sur des terrains privés », précise-t-elle. San Francisco a été la première ville de Californie à favoriser l’essor de l’agriculture urbaine sur des terrains privés. Berkeley permet aux propriétaires d’élever des animaux – des poulets, des chèvres et des lapins – sans permis s’ils se conforment aux exigences et règlements de la municipalité. À Oakland on peut, dans certains cas, élever des animaux s’ils sont destinés à un usage personnel et ne deviennent pas une nuisance.
Vivre en ville signifie avoir des voisins, et il est important d’en tenir compte lorsqu’on s’adonne à l’agriculture urbaine, surtout avec des animaux. « Il est bon d’inviter les voisins à une visite des lieux », poursuit Ruby Blume, fondatrice de l’Institute of Urban Homesteading à Oakland. « Il faut s’enquérir de leurs préoccupations. » Elle suggère de ne pas avoir peur de partager. « Offrez-leur du miel ou des œufs. »
- Des produits régionaux et bio et des animaux bien traités
Consommer des produits de qualité et cultivés localement était important pour Wanda. Quand elle a vu des œufs fermiers bio vendus sur son marché à 8 euros la douzaine, elle s’est rendu compte qu’il lui fallait reconsidérer ses sources de nourriture. Elle ne voulait pas en compromettre la qualité en raison du prix mais comme son budget ne lui permettait pas de manger comme elle le voulait, elle a décidé de se mettre au jardinage. Elle a débuté avec des végétaux qu’elle aimait et connaissait bien pour les avoir vus pousser dans le jardin de son voisin. « J’ai travaillé dans leurs jardins, j’ai posé des questions et j’ai observé », explqiue-t-elle.
Kitty Sharkey nourrit ses chèvres et ses poulets dans son jardin d’Oakland.
À quelques kilomètres, Kitty Sharkey a commencé à se poser des questions sur la viande qu’elle consommait après avoir lu le livre de Michael Pollan, The Omnivore’s Dilemma [« Le Dilemme de l’omnivore », NDLT]. Si elle pouvait se permettre des produits bio de la baie de San Francisco, une viande élevée selon ses valeurs était beaucoup trop chère pour elle. Elle voulait toutefois continuer à en manger.
Kitty cultivait déjà des herbes et des légumes chez elle, à l’est d’Oakland, et a décidé de consacrer son temps et ses quelque 400 m² de terrain à l’élevage d’animaux. Elle a commencé par des chèvres pour la viande, le lait et le fromage. Une nourriture de qualité et des animaux traités humainement étaient ses priorités. « Mettre la carcasse de ma première chèvre au congélateur n’a pas été facile », souligne-t-elle, « mais cela m’a permis d’avoir le contrôle sur mon approvisionnement en viande. » Plusieurs années plus tard, elle élève aussi des poules et des canards. Ils donnent des œufs et de la viande. Elle élève des dindes et des lapins pour la viande, les seconds la fournissant aussi en fumier. Quant aux oies, elles servent de système d’alarme. Les porcs retournent le sol de son jardin aux changements de saison et son mouton lui fournit de la laine. « Je crois avoir une bonne relation avec les responsables municipaux. Le fait d’être ouverte et honnête au sujet de mes activités fait toute la différence », affirme Kitty. Ça semble fonctionner, puisqu’elle n’a reçu aucune visite d’officielle, ni questions ou plaintes en six ans.
Kitty assure ses besoins en viande, œufs et produits laitiers, à l’exception du beurre, à hauteur de 95 % dix mois dans l’année. En moyenne, elle produit 60 à 70 % de sa nourriture pendant huit mois. L’été est la saison la plus productive, ajoute-t-elle, et elle permet de faire des conserves de fruits et de légumes pour toute l’année.
À quelques kilomètres, Kitty Sharkey a commencé à se poser des questions sur la viande qu’elle consommait après avoir lu le livre de Michael Pollan, The Omnivore’s Dilemma [« Le Dilemme de l’omnivore », NDLT]. Si elle pouvait se permettre des produits bio de la baie de San Francisco, une viande élevée selon ses valeurs était beaucoup trop chère pour elle. Elle voulait toutefois continuer à en manger.
Kitty cultivait déjà des herbes et des légumes chez elle, à l’est d’Oakland, et a décidé de consacrer son temps et ses quelque 400 m² de terrain à l’élevage d’animaux. Elle a commencé par des chèvres pour la viande, le lait et le fromage. Une nourriture de qualité et des animaux traités humainement étaient ses priorités. « Mettre la carcasse de ma première chèvre au congélateur n’a pas été facile », souligne-t-elle, « mais cela m’a permis d’avoir le contrôle sur mon approvisionnement en viande. » Plusieurs années plus tard, elle élève aussi des poules et des canards. Ils donnent des œufs et de la viande. Elle élève des dindes et des lapins pour la viande, les seconds la fournissant aussi en fumier. Quant aux oies, elles servent de système d’alarme. Les porcs retournent le sol de son jardin aux changements de saison et son mouton lui fournit de la laine. « Je crois avoir une bonne relation avec les responsables municipaux. Le fait d’être ouverte et honnête au sujet de mes activités fait toute la différence », affirme Kitty. Ça semble fonctionner, puisqu’elle n’a reçu aucune visite d’officielle, ni questions ou plaintes en six ans.
Kitty assure ses besoins en viande, œufs et produits laitiers, à l’exception du beurre, à hauteur de 95 % dix mois dans l’année. En moyenne, elle produit 60 à 70 % de sa nourriture pendant huit mois. L’été est la saison la plus productive, ajoute-t-elle, et elle permet de faire des conserves de fruits et de légumes pour toute l’année.
Ruby Blume cultive des arbres fruitiers, des herbes, des fleurs, des fruits et des légumes annuels et vivaces dans son jardin d’Oakland.
- Un climat pour jardiner toute l’année
Ruby Blume dans sa cour arrière devant les structures où pousseront les courges.
Le houblon et les vignes envahissent les murs de la cour de Ruby et ne prennent presque pas d’espace au sol.
Wanda Stewart, que nous avons rencontrée plus tôt dans sa cour à Berkeley, a vite compris quel défi l’attendait : trouver le meilleur emplacement sur sa propriété pour ses cultures. « J’ai jardiné avec beaucoup de succès dans la cour arrière pendant une saison ou peut-être deux », explique-t-elle. Ensuite, le jardin a cessé de produire. Après quelques recherches et les conseils d’un voisin, elle a saisi le problème : les éléments nutritifs de son sol avaient été emportés par le ruisseau qui coule dans sa cour. Les arbres grandissaient et leur canopée bloquait plus de six des huit heures d’ensoleillement quotidiennes, dont ses plantes avaient besoin. « C’était très décevant d’avoir un jardin productif et de devoir l’abandonner », ajoute-t-elle.
Pour Kitty, notre agricultrice d’Oakland, le défi d’élever des animaux en ville est arrivé plus tard. Quelques semaines avant notre visite, en mai dernier, le chien d’un voisin a creusé sous la clôture de sa cour et a tué cinq jeunes dindes et deux lapins. « Ce n’est pas la faute des voisins », indique-t-elle, mais pendant un certain temps, les choses ont été difficiles pour elle à la ferme. De plus, ses poulets se sont échappés de leurs enclos et ont mangé la laitue, le chou frisé, la bette à carde et la moutarde. Kitty a depuis réparé la clôture pour s’assurer de ne plus avoir ce type de problème.
- Les défis des terrains urbains
Wanda Stewart, que nous avons rencontrée plus tôt dans sa cour à Berkeley, a vite compris quel défi l’attendait : trouver le meilleur emplacement sur sa propriété pour ses cultures. « J’ai jardiné avec beaucoup de succès dans la cour arrière pendant une saison ou peut-être deux », explique-t-elle. Ensuite, le jardin a cessé de produire. Après quelques recherches et les conseils d’un voisin, elle a saisi le problème : les éléments nutritifs de son sol avaient été emportés par le ruisseau qui coule dans sa cour. Les arbres grandissaient et leur canopée bloquait plus de six des huit heures d’ensoleillement quotidiennes, dont ses plantes avaient besoin. « C’était très décevant d’avoir un jardin productif et de devoir l’abandonner », ajoute-t-elle.
Pour Kitty, notre agricultrice d’Oakland, le défi d’élever des animaux en ville est arrivé plus tard. Quelques semaines avant notre visite, en mai dernier, le chien d’un voisin a creusé sous la clôture de sa cour et a tué cinq jeunes dindes et deux lapins. « Ce n’est pas la faute des voisins », indique-t-elle, mais pendant un certain temps, les choses ont été difficiles pour elle à la ferme. De plus, ses poulets se sont échappés de leurs enclos et ont mangé la laitue, le chou frisé, la bette à carde et la moutarde. Kitty a depuis réparé la clôture pour s’assurer de ne plus avoir ce type de problème.
Le poulailler dans la cour de Wanda abrite vingt poules qu’elle élève pour les œufs.
Le système aquaponique vertical de Kitty est rempli de plants de laitue. Le bassin en dessous fournit aux légumes de l’eau et des nutriments, provenant des excréments des poissons, grâce à un système de recirculation. L’eau coule dans un tube entre les rangées de laitues pour humidifier le sol tout en se nettoyant avant de revenir à l’étang.
À partir de là, elle a planté des arbres fruitiers sur le côté nord de la propriété afin de ne pas faire d’ombre à ses végétaux. Elle a toutefois appris que les laitues aimaient bien l’ombre de ces arbres. Elle a semé des fleurs près des légumes pour attirer les pollinisateurs et elle en laisse quelques-unes monter en graines afin qu’elles se ressèment chaque année. Dans son jardin ombragé, plus intime, elle a installé un poulailler pour avoir des œufs frais toute l’année.
Les jardiniers ont appris à tirer profit de tous les aspects de leurs jardins afin d’y créer un écosystème en circuit fermé. Avec les poulets en particulier : ils contribuent à la fertilité du sol avec leur fumier, et ils se nourrissent des restes de table et des surplus du jardin. Si on ajoute à cela des systèmes d’irrigation innovants, comme celui de Kitty, aquaponique, et l’utilisation de plantes vivaces qui se ressèment et deviennent ainsi plus tolérantes à la sécheresse, comme le font Ruby et Wanda, les jardins deviennent tout doucement de véritables écosystèmes capables de se régénérer.
- L’apprentissage par la pratique
À partir de là, elle a planté des arbres fruitiers sur le côté nord de la propriété afin de ne pas faire d’ombre à ses végétaux. Elle a toutefois appris que les laitues aimaient bien l’ombre de ces arbres. Elle a semé des fleurs près des légumes pour attirer les pollinisateurs et elle en laisse quelques-unes monter en graines afin qu’elles se ressèment chaque année. Dans son jardin ombragé, plus intime, elle a installé un poulailler pour avoir des œufs frais toute l’année.
Les jardiniers ont appris à tirer profit de tous les aspects de leurs jardins afin d’y créer un écosystème en circuit fermé. Avec les poulets en particulier : ils contribuent à la fertilité du sol avec leur fumier, et ils se nourrissent des restes de table et des surplus du jardin. Si on ajoute à cela des systèmes d’irrigation innovants, comme celui de Kitty, aquaponique, et l’utilisation de plantes vivaces qui se ressèment et deviennent ainsi plus tolérantes à la sécheresse, comme le font Ruby et Wanda, les jardins deviennent tout doucement de véritables écosystèmes capables de se régénérer.
La cour avant de Kitty est remplie de plantes choisies pour attirer les pollinisateurs. Elle a transformé son espace de parking en potager où poussent des betteraves et des pruniers pour ses voisins. Une petite bibliothèque propose des livres gratuits.
La superficie du jardin et l’ensoleillement chez Wanda limitent ce qu’elle peut cultiver, mais pas ce qu’elle reçoit de ses voisins et de ses amis. « Nous partageons », souligne-t-elle. En effet, un voisin vient de lancer une application mobile appelée Cogarden. Elle permet aux jardiniers de collaborer et de partager des produits sur la base de ce qu’ils cultivent. « Ce qu’on peut cultiver dépend vraiment de sa propre cour », explique-t-elle. « On ne peut tous tout cultiver, et ce n’est pas nécessaire ! »
Kitty a consacré une partie de sa cour à cultiver des aliments dédiés à ses voisins. Elle a même aménagé un potager dans son ancien espace parking et y a installé une petite bibliothèque gratuite où on s’échange des livres en plusieurs langues. « J’aime contribuer à la vie de mon quartier », explique Kitty. « Beaucoup de gens à Oakland tentent de renouer avec leurs racines et beaucoup de ces racines se trouvent dans la nourriture. »
- Le bon voisinage
La superficie du jardin et l’ensoleillement chez Wanda limitent ce qu’elle peut cultiver, mais pas ce qu’elle reçoit de ses voisins et de ses amis. « Nous partageons », souligne-t-elle. En effet, un voisin vient de lancer une application mobile appelée Cogarden. Elle permet aux jardiniers de collaborer et de partager des produits sur la base de ce qu’ils cultivent. « Ce qu’on peut cultiver dépend vraiment de sa propre cour », explique-t-elle. « On ne peut tous tout cultiver, et ce n’est pas nécessaire ! »
Kitty a consacré une partie de sa cour à cultiver des aliments dédiés à ses voisins. Elle a même aménagé un potager dans son ancien espace parking et y a installé une petite bibliothèque gratuite où on s’échange des livres en plusieurs langues. « J’aime contribuer à la vie de mon quartier », explique Kitty. « Beaucoup de gens à Oakland tentent de renouer avec leurs racines et beaucoup de ces racines se trouvent dans la nourriture. »
Une allée de pelouse serpente entre les plates-bandes du jardin de Ruby.
Quand Ruby Blume a commencé à jardiner à Oakland, elle a constaté qu’il n’y avait pas de lieu de rencontre dans le secteur de la baie pour échanger entre jardiniers urbains et fermiers traditionnels et pour apprendre les uns des autres. Il y a neuf ans, elle a donc fondé l’Institute of Urban Homesteading.
Cet institut offre à des groupes d’une dizaine de personnes de 50 à 75 cours chaque année. Les gens donnent ce qu’ils peuvent, et les cours sont dispensés par des instructeurs sur des sujets allant de la fermentation à la plantation d’un verger dans une cour arrière. Kitty a rencontré Ruby dans un cours de fabrication de fromage à l’institut, où elle donne maintenant des cours sur l’élevage des chèvres. L’institut parraine les visites de jardins, au cours desquelles on peut voir celui de Wanda.
Cet institut offre à des groupes d’une dizaine de personnes de 50 à 75 cours chaque année. Les gens donnent ce qu’ils peuvent, et les cours sont dispensés par des instructeurs sur des sujets allant de la fermentation à la plantation d’un verger dans une cour arrière. Kitty a rencontré Ruby dans un cours de fabrication de fromage à l’institut, où elle donne maintenant des cours sur l’élevage des chèvres. L’institut parraine les visites de jardins, au cours desquelles on peut voir celui de Wanda.
Dans le cadre de ses activités de jardinage, Wanda, qu’on voit ici, fait du bénévolat dans les jardins des écoles élémentaires locales. Elle enseigne aux enfants la valeur de cultiver sa propre nourriture. « Avec eux, je sème des graines qui, je l’espère, porteront des fruits dans le futur », déclare-t-elle.
Nous ne connaissons pas encore l’importance de l’avenir qui attend le jardinage urbain. Mais pour ces jardiniers, les avantages sont clairs. « J’ai maigri, je suis heureuse et en meilleure santé », affirme Wanda. « Grâce au jardinage, je suis une meilleure personne, dans tous les sens du terme. » Et sa nouvelle assurance se propage bien au-delà de sa santé personnelle. « C’est une merveilleuse façon de vivre avec les gens autour de nous. »
ET VOUS ?
Habitez-vous en ville ? Vous êtes-vous lancé dans la culture de votre propre nourriture ? Partagez photos et astuces dans la partie commentaires ci-dessous !
Lire aussi :
Vous voulez cultiver votre propre nourriture ?
Tour du monde : 10 jardiniers nous invitent dans leur potager secret
Lisez d’abord ceci
Houzz Call : Montrez-nous votre potager !
Découvrez plus d’astuces pour cultiver votre jardin
Nous ne connaissons pas encore l’importance de l’avenir qui attend le jardinage urbain. Mais pour ces jardiniers, les avantages sont clairs. « J’ai maigri, je suis heureuse et en meilleure santé », affirme Wanda. « Grâce au jardinage, je suis une meilleure personne, dans tous les sens du terme. » Et sa nouvelle assurance se propage bien au-delà de sa santé personnelle. « C’est une merveilleuse façon de vivre avec les gens autour de nous. »
ET VOUS ?
Habitez-vous en ville ? Vous êtes-vous lancé dans la culture de votre propre nourriture ? Partagez photos et astuces dans la partie commentaires ci-dessous !
Lire aussi :
Vous voulez cultiver votre propre nourriture ?
Tour du monde : 10 jardiniers nous invitent dans leur potager secret
Lisez d’abord ceci
Houzz Call : Montrez-nous votre potager !
Découvrez plus d’astuces pour cultiver votre jardin
Dossiers Houzz associés
Jardins
18 idées pour concevoir une pergola de rêve
Par Anne-Laure Sizun
Vive le soleil et son ombre, la chaleur mais aussi un coin frais, les amis et le farniente, le végétal et les voiles !
Lire Plus
Jardins
7 choses que personne ne vous dit sur la conception d'un jardin
Découvrez quelques-uns des éléments les plus surprenants de rénovation d'un jardin
Lire Plus
Avant/Après
Avant/Après : Un havre de paix verdoyant sur les toits parisiens
Par Elen Pouhaer
L'aménagement d'un vaste rooftop pour recevoir famille et amis, mais aussi pour flâner ou bouquiner
Lire Plus
Jardins
Quel aménagement pour télétravailler au jardin ou en terrasse ?
Par Agnès Conté
Et si avec l'arrivée du printemps, on décidait de mettre notre bureau "au vert" !
Lire Plus
Terrasse et véranda
Comment protéger son balcon du vis-à-vis ?
Par Claire Tardy
Gagnez facilement en intimité sur un balcon extérieur grâce à l'une de ces 12 solutions
Lire Plus
Jardins
Éclairer un extérieur : 10 conseils d'une designer lumière
Par Claire Tardy
Ou comment créer une ambiance poétique tout en évitant la pollution lumineuse
Lire Plus
Avant/Après
5 avant/après balcons qui donnent envie
Par Malika Bouzidi
Plongée dans une sélection de balcons rénovés inspirants
Lire Plus
Aménager son jardin
11 astuces pour aménager un terrain en pente
Par Jo Simmons
Oubliez les étendues plates : vous allez adorer les terrains en pente grâce à ces astuces, idéales pour épouser les creux et les bosses
Lire Plus
Terrasse et véranda
Préparez l'été avec ces rénovations de terrasses époustouflantes
Par Claire Tardy
Que retenir de ces 14 avant/après de terrasses inspirants à travers la France ?
Lire Plus
Cultiver
Le paillage, mode d'emploi
Par Vanessa Cottin
Découvrez une solution idéale pour un jardin esthétique au naturel
Lire Plus
Un texte très inspirant et informatif!
un très beau reportage, qui donne un peu d'espoir.... à savoir comment cela pourrait se multiplier dans d'autres pays.... dans mon jardinet je mélange fleurs et légumes, un plaisir quoiqu'il en soit et j'ai même pu offrir quelques tomates à une de mes voisines !